Définitions

DCF 1.0

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La Flandre française

La Flandre Française historiquement correspond aux arrondissements de Dunkerque, Lille et Douai, dans leurs plus grandes parties ; mais les traditions ont mieux perduré dans la partie maritime que dans les régions de Lille et Douai, touchées très tôt par l’industrialisation au XIXème s. Néanmoins, on les retrouve aussi, notamment pour les types de chapelles.
Le texte suivant a été écrit en 1853, et concerne l’ensemble de cette contrée. « la Flandre a toujours été un pays essentiellement chrétien …de nos jours les témoignages de la piété des habitants apparaissent partout. Le long des chemins, sur la lisière des bois , au bord des eaux , dans les carrefours des routes, vous voyez des Christs en croix, de petites Vierges ou des saints appendus à des arbres ou fixés dans la façade des maisons, des oratoires de quelques mètres carrés, devant lesquels les voyageurs viennent réciter des prières, offrir à Dieu des actions de grâce, demander au ciel des consolations ou la force du courage dans le chagrin et les malheurs » – BERTRAND (Raymond de), dévotions populaires chez les flamands de France de l’arrondissement de Dunkerque, Annales du Comité Flamand de France, 1853, p. 216

Les potales

Eppe-Sauvage Oratoire

Eppe-sauvage

Très nombreuses en Avesnois ( Est du département du Nord ), plus de 700 recensées, construites surtout en pierre bleue extraite souvent des carrières de la région, ces petites chapelles portent le nom de potales –leur forme rappelant celle d’un poteau.
Certaines datent d’avant 1789, beaucoup sont érigées au XIXe siècle, très peu au XXe .
Peu de matériaux, peu de terrain, peu d’entretien sont des conditions favorables à la construction de ces édifices même pour des familles plus modestes.Elles se dressent le long des routes ou aux carrefours, quelquefois dans la campagne, à des endroits bien visibles et portent, en plus de la dédicace, le nom du propriétaire et parfois sa position sociale.Elevées surtout pour s’attirer les bénédictions du ciel ou pour remercier d’une grâce obtenue, elles se situaient aussi sur le circuit de processions ou servaient de reposoirs lors des Rogations.

Dans le fût d’un seul bloc ( rectangulaire, carré, hexagonal, octogonal ou rond ), généralement, une niche , protégée par une grille travaillée, abrite une statuette de saint.Le chapeau couronnant la potale, servant à la fois de décoration et à l’écoulement des eaux, est sommé d’une croix. Des fleurs, des cierges, des offrandes, des chaussures ou des chaussettes d’enfants accrochées témoignent toujours de la foi des promeneurs pour ces petites chapelles.

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